Ah, l'étudiant, cet être en mutation entre l'ado lycéen et le jeune cadre dynamique (oui je trouve que  "jeune cadre dynamique " ça fait bien, c’est classe, c’est optimiste) bref, l'étudiant, être que je suis, est multifonction. Eh oui, l'étudiant sait faire plusieurs choses en même temps, et ce, qu'il soit homme ou femme, exit les préjugés (enfin juste dans ce cas la hein, sinon les hommes sont toujours incapables de faire de faire deux choses en même temps, mais ça c’est un autre débat). Donc, je disais, l'étudiant est multifonction. En effet, l'étudiant est capable de manger, écrire un article, regarder la tv et passer un coup de fil en même temps, oui c’est ce que je suis en train de faire. Et, accessoirement, entre deux paquets de pepito et Les Simpson, il étudie. Oui parce que maintenant, on ne dit plus qu'on fait ses devoirs, on dit qu'on « étudie ». C’est la même chose en plus classe, eh oh on est plus au lycée. L’étudiant, justement parce qu'il n’est plus au lycée, à laissé tomber son sac Eastpak (ou Quiksilver, ou Nike, ou Puma, ou tout ce que tu veux, j'suis pas raciste des sacs à dos) pour le sac en bandoulière (version masculine) ou le graaaand sac à main dans lequel tu fourre tout et n’importe quoi et à cause duquel tu met 50 ans à sortir tes affaires de cours (version féminine, ou gay, viens comme tu es c’est comme Mcdo ici !). Bah oui, les sacs à dos, ça fais pas étudiant donc hop hop hop au placard ! C’est dommage, moi je l’aimais bien mon Eastpak, quand je le prenais on me repérait de loin, haha. L’étudiant sait aussi (ou pas) comment tenir un mois avec un compte en banque à 30€, c’est une version moderne de Mc Gyver en somme. L’étudiant est capable de se nourrir exclusivement de pâtes et de pepitos (oui, j’aime les pepitos, et alors ?) mais ça, ça sera le sujet d’un autre article. L’étudiant n’est pas toujours opérationnel le vendredi dès 8h du matin parce que non, les soirées étudiantes du jeudi soir ne sont pas une légende (article à venir). Remarque, l'étudiant n’est pas non plus opérationnel le vendredi à 17h, parce que l'étudiant pense à rentrer chez lui (article à venir aussi). Bref, l’étudiant est doux, l’étudiant est frais, mais l’étudiant n’est vraiment pas pratique.

Sea Slim

Photo : j'ai du choisir entre Homer et Pepito. Dur.

Bon, et bien, commençons par le commencement. Je m’appelle Mélissa, j’ai 18 ans et je suis étudiante, DUT Infocom,option publicité. Honnêtement, ne me demandez pas pourquoi la pub, parce que je suis pas sûre de pouvoir vous répondre. J’aimerai vous dire que j’ai toujours voulu faire ça, que c’est une vocation, mais non. Ca ferait bien, ça ferait classe, mais non.

Au début (par « début » j’entends la primaire) je voulais être vétérinaire, mais vu que l’espérance de vie de mes poissons rouges n’a jamais dépassée les 2 mois, j’ai vite abandonné. Après, j’ai voulu être styliste, mais quand j'ai su qu'il fallait savoir dessiner, je me suis dit qu'il valait mieux laisser cette tâche à d'autres ... Suite à la découverte d’un caillou qui avait vaguement, mais alors très vaguement une couleur dorée, je me suis lancée dans l’idée d’être chercheuse d’or. Quand je me suis rendue compte que ça n’existait pas vraiment comme métier, je me suis rabattue sur archéologue. S’en est suivit une longue période de je veux être « masseuse », « dresseuse de chevaux », « avocate », « photographe » etc.

Au lycée, je me suis dit que le journalisme, c’était plutôt cool, et c’est donc pour ça que j’ai fait … Un bac ES. Pas vraiment de rapport, mais c’était quand même sympa comme bac, à condition de supporter les 8h d’économie/la crise c’est mal/vilains traders/il faut investir/PIB TVA TTC, par semaine en terminale. Entre deux cours, fallait penser à ce qu’on voulait faire plus tard. Bien que je n'ai rien contre les conseillers d'orientations (plutôt de "désorientation"), j'ai cherché toute seule ce que je pourrai bien faire après mon bac.

Je savais déjà que l'économie ce n'était pas pour moi, encore moins les maths. En cherchant du côté de la communication (étonnant pour quelqu'un de plutôt timide non ?), j'ai trouvé un BTS communication visuelle. Seulement, pour pouvoir postuler à ce BTS, il fallait passer par une année de mise à niveau (MANAA), et mon trait de crayon n'avait pas évolué depuis la primaire ... Après avoir retourné de fond en comble le site de l'ONISEP et celui de Studyrama, j'ai trouvé ce qu'il me fallait : un DUT Information Communication. Après un rapide choix entre l'option Communication et l'option Publicité (ze winner!), j'ai postulé, envoyé mon CV, passé un entretien, et me voila.

Aujourd'hui je sais que le journalisme m'attirera toujours, et j'espère en faire mon métier, mais la formation que je suit est tout ce qu'il y a de plus complète. Bien sûr, ce serait mentir que vous dire que tout les cours m'interessent, mais je suis heureuse d'être là où je suis.